Vous souvenez-vous de l’oreille attentive mentionnée dans le précédent billet? Du repas chaud? Des bras ouverts?
Revenons tout d’abord sur l’oreille attentive. Être écouté figure parmi la liste des besoins essentiels de l’être humain sur le plan relationnel de l’être humain.
Le dictionnaire Le Robert, défini l’écoute comme étant l’action d’écouter. Écouter signifie: s’appliquer à entendre, prêter son attention.
Avez-vous remarqué que lorsqu’un parent raconte la naissance de son enfant, tous les parents autour ont aussi quelque chose à raconter? Lorsque la porte est ouverte, le désir de se confier se manifeste.
Outre le besoin d’être écouté, il y a le besoin d’être accueilli, compris et validé. Lorsque ces besoins sont comblés, le parent se détend et s’apaise. Il reprend son souffle, ferme ses yeux, se sent enveloppé et le cœur réchauffé. L’aidant est empathique, il accepte le parent tel qu’il est à ce moment précis du jour ou de la nuit, il est curieux de connaître la perception du parent et il accepte qu’il en soit ainsi à ce moment. Il ne juge pas, ne conseille pas et surtout ne banalise pas. L’aidant suit le rythme du parent.
« C’est normal ce que tu ressens en ce moment. Tu peux compter sur moi pour t’écouter ». Il n’est pas souhaitable d’utiliser des phrases toutes faites de style : « tu verras, ça va bien aller, fait confiance en la vie ». Ce n’est pas soutenant puisque ce n’est pas connecté au vécu, au ressenti du parent qui vit cette situation.
Les besoins sont non négociables, mais les moyens pour y répondrent le sont. Prenons par exemple le besoin de repos. Pour y arriver, vous pouvez dormir, lire, méditer, prendre une marche, aller en vacances, etc. Les moyens vous appartiennent.
Pour survivre l’être humain doit avoir réponse à différents besoins suivant une hiérarchie. La pyramide des besoins de Maslow est une référence accessible. Vous n’avez qu’à écrire ce nom sur le web et vous aurez beaucoup d’exemples. En résumé, les besoins de bases sont ceux permettant la survie : manger, boire et dormir. Viennent ensuite les besoins reliés à la protection et la sécurité, le besoin d’appartenance, d’estime de soi et enfin celui de la réalisation de soi. La réponse aux besoins doit partir de la base de la pyramide et progresser vers le haut. Nous nous entendons sur le fait qu’il est difficile d’apprendre si nous sommes en danger et qu’il est impossible de grimper une montagne le ventre vide.
Tout en tenant compte de la hiérarchie des besoins, il existe également une classification des types de besoin. À titre d’exemple, il y a les besoins classés dans la catégorie intégrité tels que l’équilibre, le respect, l’authenticité. La catégorie célébration telle que le jeu, l’espoir, le plaisir. Ceux qui font référence à l’autonomie telle que l’affirmation de soi et la liberté et ceux qui réfèrent à l’expression de soi, comportant la compréhension, la créativité et la spontanéité. Et enfin les besoins relationnels qui comprennent l’amour, la douceur, la sincérité pour ne nommer que ceux-ci.
Le repas chaud est classé dans le besoin de survie. Offrir de la nourriture aux parents est un cadeau précieux. Ils pourront s’alimenter sans dépenser d’énergie pour le préparer.
Les bras ouverts sont liés aux besoins de protection et de sécurité. La chaleur d’une personne que l’on apprécie et le confort que cela procure apaisent les inquiétudes et les anticipations.
Un regard doux est lié au besoin d’estime de soi. Le regard bienveillant stimule la confiance en soi et la capacité de faire appel à ses ressources pour passer à travers ce moment difficile et exigeant.
Vous pouvez simplement demander au parent : « De quoi as-tu besoin en ce moment? » et «De quelle manière je peux t’aider à combler ce besoin? » Car, accompagner adéquatement le parent, c’est aussi lui procurer les forces indispensables pour prendre adéquatement soin de son bébé.
Le bébé de quoi a-t-il besoin? Quelles sont ses émotions et ses sensations? Le prochain nous conduit vers lui.
Sandra Rousseau
Travailleuse sociale
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