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Les six phases séquentielles de l’attachement selon Gordon Neufeld

  • sandrarousseauts
  • il y a 6 jours
  • 3 min de lecture




Quelle belle découverte pour moi au sujet de l’attachement. Une façon différente d’expliquer les moyens dont un enfant dispose pour créer des racines profondes lui accordant la force de la confiance et le désir de proximité avec ses figures d’attachement. Cette découverte, je l’ai fait en lisant le livre : Jouer, Grandir, S’épanouir, le rôle de l’attachement dans le développement de l’enfant de Deborah MacNamara.


L’attachement est mon sujet chouchou depuis très longtemps. J’espère que cette lecture vous rendra de meilleurs observateurs de votre enfant et qu’elle saura vous apporter un éclairage nouveau déconstruisant au passage certains préjugés.


En effet certains comportements sont perçus négativement par la majorité des gens mais ils sont en fait des forces et des compétences de l’enfant en matière d’attachement.


À la suite de sa naissance, le bébé est guidé par ses sens et c’est avec l’aide de ceux-ci qu’il s’attache. Il touche votre visage, il sent votre odeur lorsque vous approchez de lui, il colle son oreille sur votre poitrine et s’apaise au son des battements de votre cœur. Il a besoin de proximité pour ressentir car rappelons -le c’est tout d’abord de cette manière qu’il s’attache à vous. Donc porter son bébé, c’est bon pour vous et pour lui 😊. C’est la première phase

1 point pour la proximité et 0 pour le préjugé du bébé à bras.


Après un an, il s’attache en souhaitant être pareil comme vous. C’est la deuxième phase. Il vous imite, en reproduisant le ton de votre voix. Plus tard, il va répéter ce que vous dites. Oups… il faut être prudent dans le choix de nos mots!

Être pareil c’est aussi manger la même « affaire » que vous et même manger directement ce que vous avez dans votre assiette. Dans la tête de l’enfant, l’imitation est une stratégie pour se rapprocher de vous. Donc, en vous imitant, il espère vous garder à proximité. La proximité est nourrissante (jeu de mots avec l’alimentation !)

2 points pour la proximité et 0 pour le préjugé pourquoi il ne mange pas ce qu’il y a dans son assiette.


Lorsqu’il franchit le cap du deux ans, il s’attache par la possessivité et un comportement territorial. Tout lui appartient ! Il adore lorsque vous affirmez haut et fort : « tu es à moi toute seule ». Il veut garder pour lui ceux qu’il aime. C’est donc un compliment pour vous qu’il ne veulent pas vous partager. Il est déjà rendu à la troisième phase.

Voilà un solide coup affligé au préjugé suivant : « il est donc ben possessif envers toi! Il va falloir casser ça ».

3-0 pour la proximité. Vous aurez compris que la proximité entre un enfant et un parent est une formule gagnante.


Une fois arrivé à l’âge de 3 ans et plus, il développe le sentiment d’importance. Cela signifie qu’il va chercher à devenir spécial aux yeux de ceux qu’il aime. Il réclame être vu et entendu. « Regarde-moi quand je danse maman », « papa, regarde mon dessin ». En obtenant des encouragements et des compliments il développe son assurance. N’est-ce pas une belle façon de grandir? Vive les spectacles de votre enfant car cette activité lui permet d’être spécial et important à vos yeux. Quatrième phase réussit.


Ah l’amour! L’amour est une émotion. C’est ce qui vous motive à prendre soin de l’autre. De plus, l’amour est l’ingrédient qui cimente le lien d’attachement.  L’attachement à travers l’amour est la cinquième phase.

L’enfant de 4 ans et plus, raffole de l’amour. Il dessine des cœurs, verbalise qu’il aime plus fort que tout, et que tout le monde. Il a besoin d’amour inconditionnel (même lorsqu’à nos yeux, il fait une bêtise) pour développer sa confiance en lui et envers le monde qui l’entoure, Être aimé lorsqu’il est fâché, lorsqu’il est triste ou lorsqu’il bouscule son petit frère, est essentiel. S’il est convaincu que vous l’aimé envers et contre tout, il sera confiant en lui-même. Et s’il est confiant en lui-même, il pourra explorer et découvrir le monde.  Il va également développer son désir de faire par lui-même donc devenir autonome.


Enfin l’autonomie, vous l’attendiez impatiemment…. Elle commence à se pointer le bout du nez. Soyez patients, ce n’est que le début. L’autonomie n’est pas une phase de l’attachement. C’est grâce à la qualité de l’attachement développée entre l’enfant et ses parents, que l’enfant deviendra sainement autonome.

Une saine autonomie est possible grâce à une suite d’évènements teintés de similitude, de loyauté et d’appartenance, du sentiment d’importance et finalement à travers l’amour reçue et perçue.


La sixième phase de l’attachement mérite un texte à elle seule : L’attachement à travers le fait d’être connu.

À suivre dans un prochain billet.

 

 
 
 

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